La "movida" madrilène

À une époque de changements majeurs, un mouvement connu sous le nom de « Mouvement de Madrid » a émergé qui a duré du début de la Transition au milieu des années 1980. Ce mouvement opposé aux valeurs et aux tendances de la société de l’époque est devenu une nouvelle façon de s’exprimer auprès de la jeunesse madrilène.

Contexte

Ce mouvement a émergé dans la période de la transition espagnole, laissant lentement derrière lui le régime dictatorial de Franco et entrant sur la voie de la démocratie. Le canon de départ de la Movida Madrileña a été le concert d’hommage au musicien José Enrique Cano Leal, également connu et surnommé « Canito ». Ce musicien était mort dans un accident de voiture en 1980.
Le concert a eu lieu à l’Escuela de Caminos à Madrid et a été soutenu par différents groupes musicaux par de jeunes musiciens. Cet événement spontané a été l’élément déclencheur de ce que nous connaissons sous le nom de Mouvement de Madrid.
Il est également important de garder à l’esprit un fait qui a contribué au succès du début de ce mouvement. Le concert a été enregistré et plus tard diffusé sur une émission de télévision espagnole bien connue appelée « Popgrama ».

Le Splanner du la "Movida" madilène 

En ce qui concerne le point de vue de la politique sur ce nouveau phénomène, un soutien significatif au mouvement pourrait être vu. Le gouvernement a soutenu cette initiative en tant que symbole de la nouvelle ère démocratique. En particulier, il a souligné la figure du maire de Madrid de l’époque, Enrique Tierno Galván, qui a prononcé sa célèbre phrase « Rockeros, celui qui n’est pas placé, qu’il soit placé ... et le perroquet!
Avec ce mouvement, Madrid a commencé une nouvelle ère de modernité, après un long temps sombre plein de répression et de censure.

Le Mouvement de Madrid n’est pas seulement venu à la musique, mais ses principes et ses valeurs ont également été imprégnés dans différents arts tels que la peinture, le cinéma et la photographie. Elle n’était pas non plus limitée dans son lieu d’origine et a fini par se répandre dans toute l’Espagne. Les villes où il se distingue le plus étaient Madrid, Barcelone, Valence, Torremolinos, Vigo et Bilbao.

Les groupes les plus populaires de "movida" madrilène étaient un grand nombre. Cependant, seuls quelques-uns ont réussi à prendre pied dans l’industrie de la musique. Cert

ains de ces groupes historiques étaient: Nacha Pop, avec la chanson mythique « The Girl of Yesterday », The Secrets avec la chanson classique « Let Me » et Alaska et Pagmoides avec la chanson « Dancing ».

En cinématographie, le précurseur de l’introduction de ces nouveaux changements a été le réalisateur Pablo Almodóvar. Le scénariste a raconté sa propre expérience dans le Mouvement de Madrid avec la phrase suivante: « Nous n’étions pas une génération; nous étions un mouvement; nous n’étions pas un groupe avec une idéologie spécifique. Nous n’étions qu’une bande de gens qui se sont mis d’accord sur l’un des moments les plus explosifs du pays. »

Malasaña
Le point de rencontre clé parmi les membres de la Movida était le quartier de Malasaña. Cela a provoqué une tendance parmi ces nouveaux artistes excentriques et ouverts d’esprit. Les membres qui en faisaient partie se sont rassemblés dans de petits bars du quartier où ils ont partagé des conférences et des spectacles musicaux. L’un des bars les plus emblématiques était « la Penta », un symbole de cette époque.

Le déclin 

À partir des années 1980, la popularité du mouvement commence à diminuer lentement. L’un des éléments que nous devons envisager est que la Movida a été marquée par la popularisation de la drogue, en particulier de l’héroïne, et que je conditionne à bien des égards la carrière musicale des artistes du moment.

Phénomène historique 
Depuis le début du Mouvement de Madrid jusqu’à nos jours, les expressions populaires respectives de ce phénomène « Madrid ne dort jamais », « Ce soir tout le monde dans la rue ou Madrid me tue »

Cette Espagne pleine de liberté et de modernité qui a été projeté au niveau international, a été un point bénéfique pour améliorer l’image que le pays avait causé pendant les années de la dictature franquiste.
La Movida Madrileña a marqué un avant et un après dans la société espagnole. Un moment marqué par la nuit, le plaisir et la rébellion d’une jeunesse désireuse de vivre une nouvelle vie pleine de libertés.